Un chant écarlate
LE ROMAN INÉDIT D'UNE FIGURE EMBLÉMATIQUE DU FÉMINISME AFRICAIN
Préface : Axelle Jah Njiké
Postface : Mame Coumba Ndiaye
Illustration : Elke Foltz
Une histoire d’amour impossible entre deux étudiants idéalistes, une Française et un Sénégalais, dans le Dakar des années 1980, où l’apprentissage de l’autre, au-delà des frontières, des cultures et des traditions, s’avère difficile.
Ousmane, jeune Sénégalais de condition modeste et Mireille, Française, fille de diplomate, se rencontrent sur les bancs du lycée, à Dakar. Ils se marient, au grand dam de leur famille respective. Mireille coupe les ponts avec les siens et se convertit à l’islam. Ousmane impose sa femme à ses parents, catastrophés. Un fils naît de cet amour, Gorgui. Mais le poids des traditions et la pression sociale et familiale aura raison de leur amour….
Mariama Bâ
UNE ÉCRIVAINE PIONNIÈRE ET MILITANTE (1929-1981)
Mariama Bâ est une figure iconique de la littérature sénégalaise.
Née en 1929, elle est issue d’une famille traditionnelle musulmane. Suite à de brillantes études où son talent d’écriture est remarqué, elle devient enseignante.
Très tôt, Mariama Bâ prend à coeur la défense des droits des femmes dans son pays : elle milite avec nombre d’associations féminines, comme le club Soroptimiste de Dakar, elle est désignée porte-parole des femmes à l’Assemblée Nationale : elle devient une voix importante de son pays et s’empare des débats publics.
La parution en 1979 d’Une si longue lettre lui vaut une reconnaissance internationale. Ce roman nous plonge dans l’intimité de deux femmes sénégalaises, et fait la critique de leur conditions : mariages forcés, polygamie, absence de droits, solitude… Ce livre, traduit en 27 langues, a reçu de prestigieux prix littéraires, notamment le prix Noma en 1980. Il est considéré aujourd’hui comme un classique et comme un véritable manifeste féministe.
Mariama Bâ s’est mariée trois fois et a eu neuf enfants (on dit parfois qu’elle s’est inspirée de sa propre histoire pour écrire mais elle a toujours démenti).
Elle meurt en 1981 d’un cancer, juste avant la sortie de son second roman, Un chant écarlate, aux éditions NEAS au Sénégal.
« Je crois que [Mariama Bâ] était la première écrivaine africaine à parler avec autant de lumière de la condition des femmes. » Véronique Tadjo
« C’est en lisant Mariama Bâ que je deviens africaine. [...] Le roman de Mariama Bâ, considérée à juste titre comme une pionnière de la littérature féminine en Afrique subsaharienne, est l’un des premiers à rompre le silence des femmes par le biais de l’écriture. »
Axelle Jah Njiké, LSD, France culture
« On la soupçonne d’être influencée par les idéologies venues de l’étranger. "Si être féministe signifie révéler les tares d’une société, alors je le suis !", réplique-t-elle aux critiques. Sa vie privée témoigne du même combat pour une vie libre, en conformité avec ses idées. »
Kidi Bebey, Le Monde